Ô glorieux Saint-Antoine
La fête patronale de notre paroisse est un événement spirituel et ecclésial qui nous rappelle que nous sommes immergés dans un univers visible et invisible.
En fêtant saint Antoine de Padoue, nous rappelons en effet la communion des saints, cette circulation incessante de grâce et de sainteté entre toutes les âmes, celles qui sont au ciel auprès de Dieu, avec celles qui sont encore dans la condition de ce temps au sein d’un monde qui passe et qui sont en attente de la révélation de la Gloire.
Fêter un saint Patron, c’est donc aussi rappeler l’importance de la prière et de l’intercession, de la solidarité entre toutes les créatures, qu’elles soient déjà au ciel ou qu’elles n’y soient pas encore. En entretenant ainsi une amitié spirituelle avec notre saint Patron, nous sommes aidés et fortifiés dans notre propre chemin de foi vers Dieu.
C’est pourquoi, il est bon de connaître la vie de notre saint dans les différentes circonstances de sa vie humaine. Avec cette connaissance, nous percevons mieux l’efficacité de la grâce divine qui nourrit et peut transformer notre propre vie.
Nous attacher ainsi d’affection et d’amitié pour un saint Patron, c’est nous rapprocher et suivre notre seul Maître et Seigneur, le Fils unique, plein de grâce et de vérité, qui est tourné vers le sein du Père et nous l’a fait connaître (Cf Jn 1, 14-18).
Fêtons donc Saint Antoine de Padoue avec ferveur, pour nous enraciner un peu plus dans le Christ, notre Vie !
Père Sébastien Naudin
Ô Fils du Portugal, astre matutinal, éclatante lumière de la France et de l’Eglise, docteur éminent, glorieux confesseur du Christ, apporte-nous ô Saint Antoine l’aide de la grâce du Christ afin que le temps si court de la miséricorde ne s’écoule pas en vain .
Pour prier avec Saint Antoine, c’est ici
Saint-Antoine de Padoue en image
Les Martyrs du Maroc et la vocation franciscaine
En Février 1220 furent transportées à Coimbra les reliques de cinq missionnaires franciscains, assassinés pour leur foi au Maroc.
Fernand, (prénom de naissance de Saint-Antoine) alors moine augustinien, en fut impressionné et commença à désirer une vie nouvelle, plus conforme à cet exemple.
Même le soldat de service, sur la droite, contribue, dans le dessein de Dieu, à la révélation de la vocation d’Antoine. Les martyrs franciscains, avant d’être tués, remettent à Antoine un Evangile (entendu comme « la volonté de Dieu sur chacun de nous »).
C’est en le recevant que le Saint prend conscience de sa propre vocation. La caverne indique la nuit de l’âme qui précède et accompagne tout changement de vie.
La vocation franciscaine
Un jour, les franciscains, qui s’étaient établis dans l’ermitage voisin d’Olivais, frappèrent à la porte du monastère Sainte-Croix pour demander l’aumône.
Fernand, qui désirait se joindre à eux et partir comme missionnaire au Maroc pour verser son sang pour le christ, obtint les permis nécessaires, revêtit la bure franciscaine et quitta pour toujours son monastère.
Il changea même de nom : de Fernand il devint Antoine.
Toute vocation naît de la grande vocation du baptême, c’est pourquoi la scène est située près de fonts baptismaux.
La grotte du trouble se trouve derrière les personnages tandis que le jeune homme est le signe d’une nouvelle réalité.
L’édifice sur la droite est la maison de la nouvelle communauté à laquelle Antoine appartiendra désormais.
La Prédication de Forli
Un jour, descendu de son ermitage de Montepaolo jusqu’à Forli pour assister à une ordination sacerdotale, Antoine fut invité à remplacer le prédicateur attitré absent et à improviser un discours de circonstance.
Ce fut la révélation de son talent d’orateur et de son exceptionnel tempérament de prédicateur.
A partir de ce jour, il ne cessa de prêcher pour diffuser la Bonne Nouvelle de l’Evangile.
Antoine prêche pour la première fois de sa vie et le souffle de l’Esprit qui le guide est si puissant qu’il fait même voler les rideaux. Les propos du saint réchauffent le cœur de ceux qui croient – les personnages, à droite, et rapprochent – ceux à gauche, qui n’ont pas encore le don de la foi.
Ces deux mondes sont représentés par l’église et par la tour.
Saint-François donne à Saint-Antoine l’autorisation d’instruire les frères
Bien que sollicité par les frères, Saint Antoine n’osa pas leur enseigner la théologie tant qu’il n’eut pas la permission écrite de Saint François.
« A frère Antoine, mon évêque, frère François, salut il me plait que tu enseignes aux frères la sainte théologie, à condition qu’en te livrant à cette étude tu n’éteignes pas en toi l’esprit de prière et de dévotion, ainsi qu’il est marqué dans la règle. »
La maison construite sur la roche, derrière François est l’image e la foi toute simple, seulement basée sur l’obéissance à l’Evangile.
La montagne derrière Antoine est le signe de l’effort intellectuel de l’homme pour arriver à la vérité. Marie au centre, incarne l’Église qui accueille et concilie en elle l’esprit prophétique de François et le désir sincère de savoir d’Antoine.
Le sermon aux poissons
A Rimini, la population, hostile, refusant la parole d’Antoine, celui-ci se dirigea vers l’embouchure du fleuve et s’adressa aux poissons :
« Ecoutez la parole de Dieu puisque les hérétiques refusent de l’entendre. »
Et les poissons arrivèrent par milliers. En très grand ordre et, la tête hors de l’eau, ils écoutèrent avec attention. La vue de ce prodige toucha le cœur des hérétiques qui s’approchèrent poussés par la curiosité, puis par l’enthousiasme.
La ville de Rimini refuse d’écouter la parole de Dieu : c’est pourquoi elle a l’air de flotter sur les eaux, d’être sans fondations. On dirait que la nature prend part aux évènements : les poissons sont les seuls auditeurs d’Antoine. Les monts se courbent, comme pour accompagner le geste du saint. Le mont est le lieu de rencontre entre l’homme et Dieu, signe de l’effort humain pour s’élever et de la volonté divine de s’abaisser.
La mule s’agenouille devant la nourriture spirituelle
Au cour d’un sermon, un homme interrompt Antoine pour lui proposer un défi : Il croirait à la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie quand sa mule s’agenouillerait devant l’ostensoir. Apres trois jours de jeûne, la mule ignora l’avoine que lui offrait son maître et s’agenouilla devant le Saint Sacrement. L’homme convaincu, se convertit.
La ville et ses habitants sont fermés à toute nouveauté par peur de perdre ce qu’ils possèdent.
La ville et ses habitants sont fermés à toute nouveauté par peur de perdre ce qu’ils possèdent.
L’animal, lui, est capable d’ignorer la nourriture matérielle pour le Pain Spirituel. Son intuition est exaltée dans la confrontation avec le calcul rationnel de l’homme. Même le -monde végétal (l’arbre s’incline vers le Saint Sacrement).
Le cœur de l’avare
Antoine accomplit ce fameux miracle lorsque, appelé à prêcher aux funérailles d’un usurier il démontra que le cœur du défunt n’était pas dans sa poitrine, mais dans son coffre-fort, au milieu de son trésor adoré car, comme le dit l’Evangile : « ton cœur se trouve là où est ton trésor. »
L’animal, lui, est capable d’ignorer la nourriture matérielle pour le Pain Spirituel. Son intuition est exaltée dans la confrontation avec le calcul rationnel de l’homme. Même le -monde végétal (l’arbre s’incline vers le Saint Sacrement).
Saint-Antoine redonne la vie à un enfant noyé
Dans la ville de Lisbonne le fils de la sœur d’Antoine était mort noyé. Sa mère, s’adressant à Antoine, le supplia de redonner la vie à l’enfant. Ce neveu d’Antoine entrera par la suite dans l’ordre franciscain, selon le vœu fait par sa mère lors de l’accident.
Ce n’est pas par hasard que la scène ressemble à l’icône de la « Présentation de Jésus au temple ». Comme le vieux Siméon le fit avec Marie, Antoine rappelle, par ce prodige, que chaque créature appartient à Dieu, car c’est à lui que l’on doit la vie.
Le livre ouvert de la parole de Dieu rappelle que c’est elle qui donne au Saint son énergie miraculeuse.
La réconciliation de deux époux
Une femme désespérée des trahisons de son mari avait décidé de se donner la mort. Au moment où elle allait se pendre, elle fut arrêtée par l’arrivée de deux frères qui la convainquirent de renoncer à son geste.
Les deux frères, qui n’étaient autres que Saint François et Saint Antoine, apparurent ensuite en rêve au mari, le poussant à se convertir et à se réconcilier avec sa femme.
Le prototype de cette icône est l’Immaculée Conception de Paire, car c’est vraiment un grand prodige qu’un couple retrouve l’harmonie et le respect réciproque.
Les édifices, avec leurs proportions chromatiques équilibrées, célèbrent la paix retrouvée. Derrière les époux, la chambre nuptiale, où ceux-ci vivent, consument et-enrichissent leur amour conjugal.
Antoine prêchant du haut d’un noyer
Un gentilhomme de Camposampiero, le comte Tiso, avait construit pour Antoine une cabane entre les branches d’un noyer, pour qu’il puisse se dédier à la contemplation en toute tranquillité « Ce fut son ultime demeure parmi les mortels – raconte l’auteur de l’Assidua – en grimpant là-haut, il se rapprochait du ciel ».
Le déclin physique est devenu, pour le Saint, un motif « d’élévation ». L’arbre sur lequel il est perché a sept branches, comme le candélabre hébraïque, symbole du regard providentiel de Dieu sur le monde.
A l’invitation d’Antoine, nous quittons la ville pour grimper sur la colline.
Après avoir accompli notre expérience de Dieu, nous redescendons et trouvons refuge dans l’Eglise, la maison de tout le peuple, construite sur la roche.
La mort d’Antoine
Sentant que sa fin était proche, Antoine demande d’être reconduit à son couvent de Padoue.
A l’approche de la ville, exténué, il doit faire halte à l’Arcella. C’est là qu’après avoir reçu les sacrements, semblant ravi en extase, i l répondit tout simplement «je vois mon Seigneur ». Puis il s’endormit dans la paix du Seigneur.
La mort chrétienne est un mystère de lumière : chez ceux qui saluent Antoine il n’y a pas de douleur mais de la tristesse qui accompagne chaque « départ ».
Sur le fond; l’Eglise céleste ouvre ses portes au fils bien-aimé.
Les miracles auprès de l’Arche
A sa mort, Antoine fut enseveli, selon son souhait, dans l’église Sainte-Marie Mater Domini.
Dès lors, sa tombe devint le lieu d’incessants pèlerinages.
Les nombreux miracles poussèrent les autorités ecclésiastiques à proclamer sa sainteté moins d’un an après sa mort le 30 mai 1232.
Le drap rouge indique que nous sommes dans un lieu fermé qui a été « ouvert » pour l’occasion, devenant comme un Jardin Sacré où il est facile d’entrer et de trouver le réconfort.
Le Saint est encore présent, visible, dans la foi des pauvres qui s’adressent à lui.
Pour tous, le miracle, c’est la rencontre de sa grâce. Pour certains, celle-ci se transforme en guérison.